L’argent

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    « On trouve toujours de l’argent pour faire la guerre, jamais pour vivre en paix. »


    Le prince, La terre, la richesse, le pouvoir

     

    Suite à la révolte de son puissant vassal poitevin Hugues X de Lusignan, qui a le soutien du roi Henri III d’Angleterre avec l’aide de son frère, Louis IX de France, Alphonse de Poitiers soumet une partie des conjurés, prend les châteaux et villes des révoltés et vainc l’armée adverse à la bataille de Taillebourg, le 21 juillet 1242.

    Raymond VII de Toulouse étant mort en 1249 peu après son départ, il hérite du comté de Toulouse, de l’Agenais et du Rouergue, et d’une partie de l’Albigeois et du Quercy, héritage que sa mère et son homme de confiance, le chapelain de Saint-Hilaire, lui ont assuré en son absence
    Au retour de la croisade, Alphonse est ainsi le plus riche prince de France. À la mort de Blanche de Castille, (26 novembre 1252), il lui succède à la régence du royaume..
    Ses qualités d’administrateur s’y déploient.
     Au retour de Louis IX, il conserve cependant une forte influence dans le gouvernement royal Dès lors, il faudra défendre l’avancée nord ouest de son territoire, au bord de la Dordogne : par la création de la Bastide de Ste Foy en Agenois.
    Pour augmenter ses revenus, Alphonse stimule le commerce : il fait construire des halles à Niort et La Rochelle continue et amplifie la politique de création de bastides de Raymond VII de Toulouse (54 en 20 ans) : Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) en 1255, Eymet (Dordogne) en 1270. Il profite également de la répression des Cathares par l’Inquisition : les biens des hérétiques sont vendus à son profit. Il pressure les Juifs : taxes pour dispense de rouelle, sous menace d’expulsion, ils lui apportent des fonds, et une imposition forcée pour la croisade de 1248 qui lui rapporte autant que celle sur les chrétiens .pour celle de 1270 .
    Les monnaies au temps d’Alphonse de Poitiers (13ème siècle):
    – denier alfonsin d’or (celui d’Alphonse de Poitiers), le croisat et le marbotin d’or –
    ces 3 monnaies sont dites de même valeur. 63 et 1/3 pèsent
    1 marc de Troyes
    – denier florin d’or = 8 sols 3 deniers poitevins
    – denier d’or augustaire = 10 sols 2 deniers poitevins
    – denier d’or double de mil (an mil ?) = 10 sols 8 deniers poitevins
    – denier d’or de Rousset = 10 sols 2 deniers poitevins
    estellins : 1 marc (poids) d’estellins = 55 sols poitevins

    Un manse est à l’origine une tenure correspondant à une parcelle agricole suffisamment importante pour nourrir une famille.
    Si sa superficie est assez précise dès l’époque carolingienne, cette unité recouvre des superficies très différentes selon les régions. Elle sert essentiellement à la fiscalité. Souvent regroupés en colonicae ou collonges, les manses étaient occupés par des rustici ou coloni (paysans ou colons) qui devaient au seigneur une partie de leur récolte ou un service. .
    Dans le sud de la France, manse est devenu mas, désignant par extension un quartier rural.
    la manse est devenue une cote fiscale, un outil de comptabilité fiscale que devait un exploitant à son maître.
    Ste Foy la Grande est une bastide fortifiée, fondée 1255 par Alphonse de Poitiers frère du roi Saint Louis aux fins de défendre le royaume contre les anglais (Guerre de cent ans) mais également des fins spirituelles puisque donné aux moines de l’Abbaye de Conques en 1076 par le seigneur de Pineuilh Falco de Barta).
    Voie de circulation terrestre mais surtout fluviales par la Dordogne  (gabares) la ville prospéra au cours des siècles ainsi que les villages qui y sont rattachés, notamment St Quentin de Caplong…


    Comptes de recettes et de dépenses du frère du roi, Alphonse de Poitiers. 1243-1248

     

     

  • La vigne, la richesse, le savoir faire.    

    Si l’on retrouve des vestiges viticoles sur les sites gallo-romains de la région foyenne (visiter le remarquable site de Montcaret), on peut dire que le véritable essor viticole date du XIe siècle avec la réforme monacale dite grégorienne.
    Longeant Dordogne, Garonne et estuaire de la Gironde, le développement de la culture de la vigne permet de valoriser des terres peu favorables aux autres cultures mais produisant des vins d’une rare qualité et acquièrent très rapidement une grande notoriété dans tout le royaume de France, mais également dans toute l’Europe.
    La vigne contrairement aux autres cultures n’est pas auto-consommable en totalité localement, mais génère une richesse nouvelle aux enjeux financiers considérables ayant pour capitale commerciale le port de Bordeaux, mais également le transport par la navigation sur la Dordogne et la Garonne.
    Dès 1453, la  Guyenne redevenant française, CHARLES VIII (après une brève abolition de 3 ans) confirmera les privilèges de la sénéchaussée bordelaise (certainement pour pérenniser la fidélité de la ville très anglophile) en limitant le droit de descente des vins des « étrangers » qu’après la Saint-André (30 novembre) au mépris de tous les droits anciens.
    Au XVIe siècle et jusqu’à  la révolution française, les ports de Bordeaux et de Libourne au gré des arrêts pratiqueront un protectionnisme continue et pénalisant pour tous les vins en amont de leur port par des droits de péage, des mises en marché restrictives en décembre après la commercialisation de leur vin, mais plus grave en limitant la contenance des barriques à  200l et non à  225l qui sont l’usage, déclassant les vins qui ne pouvaient plus être vendus « A bon compte ».

    braderie des 20 et 21 mai 1933 Char des vendanges

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    « Le riche tue le temps, le temps tue le pauvre. » HISTOIRE DE LA MONNAIE

    La monnaie de nécessité complète la monnaie officielle quand celle-ci vient manquer dans les périodes troublées économiquement.

     

    Faire la monnaie c’est faire l’union ; grecs et romains et d’autres avant eux l’avaient bien compris.

    « Espèce » vient du mot « species » qui en latin classique désignait la vue, le regard, mais aussi l’apparence ou l’aspect. Bizarrement, mais les latinistes peuvent peut-être l’expliquer, en latin impérial l’espèce était une denrée, une marchandise (c’est du même « species » que vient le mot ‘épice’).

    Au XVIIe siècle, « espèces » a un sens très large, puisqu’il désigne simplement des ‘choses’ et payer en espèces, c’était payer autrement qu’avec de l’argent.
    Pourtant, bien avant, dès la fin du XVe, ‘espèce’ au singulier avait déjà le sens de « pièce d’or ou d’argent ».
    Par on ne sait trop quel cheminement, un mélange des deux sens a fait que payer en espèces est ensuite devenu « payer en argent, en pièces » (les billets n’étant pas considérés) puis, plus récemment, payer avec de l’argent, quel que soit son support.

    Sous l’ancien régime :
    1 livre = 20 sous
    1 sou = 20 deniers
    Law (contrôleur général des finances) crée le papier monnaie « assignat » en France en 1718, son système bancaire fait faillite en 1720.

    1745 : Sainte Foy recense 2 orfèvres et un changeur.
    Entre 1711 et 1756 Pierre Béraud dit Tissandier et Etienne Lhermite dit Fougueyrolle, charpentier de barrique, originaires de Sainte Foy, sont condamnés à mort pour faux monnayage.

    18 germinal an VII et 28 thermidor an III : création du franc et des centimes pour unifier les transactions et les valeurs des différentes monnaies. Il faudra attendre 1840/1845 pour la disparition complète des monnaies de l’ancien régime.
    « La loi du 7 germinal an XI a pour ambition de poser les bases d’un nouveau système monétaire fondé sur le franc. Un des rapporteurs de la loi explique qu’elle a pour but de provoquer dans le ,monde actuel la conversion des anciennes espèces en espèces nouvelles et d’avancer e moment où la France est appelée à jouir d’une monnaie uniforme non altérée.
    Le 5 ventôse an XII le collecteur est nommé par l’état et devient percepteur.

    En 1795 : les assignats sont rédigés en francs.
    Il faut attendre le 18 janvier 1810 pour établir la parité entre le franc et la livre.
    La banque de France émet les premiers chèques appelés « Mandats Blancs ».

    Le NOUVEAU FRANC apparaît le 1/1/1960.
    L’EURO devient la monnaie officielle le 1/1/1999.

     

           
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    « Le shopping a ses raisons que mon banquier ignore »  

    Prêter de l’argent, accueillir et soigner les pauvres et enfin, placer des apprentis furent les trois fonctions que l’hôpital de Sainte-Foy a remplies au 17ème siècle. Ces fonctions, il les a remplies peu ou prou pendant tout l’ancien régime. Le vieux système des rentes et des prêts fut supprimé par la Révolution et il fallut trouver de nouvelles recettes. Pendant le 19ème siècle, toutes les disciplines concernant la santé firent des progrès décisifs et le système hospitalier se modifia peu à peu. Les anciennes pratiques, qui exprimaient une forte solidarité de groupe disparurent.

    1800 création de la Banque de France
    Au 19e siècle, Bordeaux compte plusieurs banques locales. Ces banques ont une gestion familiale et assurent avant tout des crédits à court terme pour faire face aux commandes, aux stocks et aux trésoreries des entreprises. Ce sont des maisons d’escomptes qui travaillent pour le commerce du port et du vin en se rémunérant par prélèvement de commissions sur les transactions.
    On peut citer :
    La banque Samazeuilh, rue Porte-Dijeaux au capital de 5 à 6 millions de francs en 1870.
    La banque Piganeau, rue Esprit-des-Lois, fortune estimée de 14 à 20 millions de francs en 1880.
    La banque des frères Lafargue sur les allées-de-Tourny.
    La Maison Soula de Trincaud, vers 1850 qui fonde en 1897 la Banque de Bordeaux.

    Sainte-Foy-la-Grande compte à cette époque un banquier : Mr Auguste Planteau.
    Sont mentionnés banquiers en 1874 Mrs Chaudeborde, Cramail, Faucher, Sudrie.

    Au début du 20e siècle, il n’existe qu’une seule banque à Sainte-Foy-la-Grande : la Société générale. C’est une banque privée, fondée à Paris en 1864 par un groupe d’entrepreneurs pour favoriser le développement du commerce et de l’industrie en France. Elle devient la première banque française dans les années 1920. Elle accroît son réseau, notamment en province et passe de 260 guichets périodiques en 1910, puis 864 en 1930 et enfin 1457 en 1933. Elle est nationalisée en 1945.
    Dans les années 1930, 4 banques sont installées à Sainte-Foy :

    la Société Générale, 1 rue de la République,
    la banque Soula, 33 rue Élisée Reclus,
    le Crédit Lyonnais, 58 rue Victor Hugo. Cette banque française, fondée en 1963 à Lyon, est considérée comme l’un des trois piliers de l’industrie bancaire française. Elle fait partie des « trois vieilles » avec la BNP Paribas et la Société Générale. La sigle de la marque change de nom en 2008 pour devenir LCL.
    Le Crédit Commercial de France, 55 rue de la République. C’est une banque fondée en 1917 par la fusion de la Caisse de Crédit de Nice, de la Banque Suisse et Française et de la Maison Aynard et fils; En 2005 elle devient HXBC France. (En 1899 la Banque De Trincaud-Latour, Soula et Cie devient Banque de Bordeaux puis filiale du Crédit Commercial en 1917)
    Sur le Guide Professionnel Bordelais de 1948, 8e région économique, édité à Paris, sont toujours mentionnées 4 banques à Sainte-Foy.

     
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    CMSO, 45 rue de la république. (1882, création de la plus ancienne caisse de Crédit Mutuel au cœur de l’Alsace, à la Wantzenau à près de Strasbourg.. )Les bases du mouvement coopératif sont posées : responsabilité illimitée des sociétaires, bénévolat des administrateurs, circonscription géographique restreinte. L’ordonnance du 16 octobre 1958 confirme l’organisation du Crédit Mutuel. Le statut des caisses est défini, tout comme celui de la Confédération à laquelle les fédérations régionales adhèrent dès 1959.

    CIC ,16 place Broca (Un décret de Napoléon III annonce la fondation de la Société générale du Crédit Industriel et Commercial et ratifie des statuts adoptés en 1859). Depuis 2017, le Crédit Mutuel détient 99 % des parts du CIC.

    BPACA (+CCSO) 64 rue de la république ( La loi du 13 mars 1917 donne officiellement naissance aux banques Populaires en les dotant d’un statut coopératif. Cette loi permet aux artisans, commerçants et petits industriels d’accéder au crédit bancaire.) Intégrée au groupe BPCE après la crise de 2008.
    En 2011, les Banques Populaires du Sud-ouest et de Centre Atlantique fusionnent leurs activités. Les banques populaires du Sud-ouest intègrent davantage les marques banque Pelletier et CCSO. La nouvelle entité est appelée Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique.

    Caisse d’Epargne : 23 rue des frères Reclus. Elles sont créées en 1818 à Paris avec l’ambition de promouvoir l’épargne populaire et le progrès social. « Établissements privés d’utilité publique, les Caisses d’Épargne assurent dès 1895 des missions d’intérêt général.

    Crédit Agricole 21 avenue de Verdun. En 1885 est créée la société de Crédit Agricole de l’arrondissement de Poligny à Salins, dans le Jura. Cette première caisse locale, qui a le statut de syndicat, est née dans le but de permettre aux agriculteurs d’emprunter les fonds nécessaires au développement de leurs activités. Une loi de 1894, largement initiée par le Ministre de l’Agriculture Jules Méline, autorise la constitution de caisses locales et leur donne un statut de société coopérative : c’est la naissance du Crédit Agricole. Leur champ d’action est limité au monde agricole et ne peuvent prêter qu’à leurs actionnaires. Les caisses régionales sont créées par la loi du 31 mai 1899 dans le but d’encourager la création de caisses locales et de les fédérer.

    BNP Paribas 97 rue de la république. (C’est un grand groupe bancaire né en 2000 de la fusion de a Banque Nationale de Paris et de Paribas. Héritier, en France, du Comptoir National d’escompte de Paris et du Comptoir d’escompte de Mulhouse, créées en 1848 pour sa partie BNP et de la Banque de Paris et des Pays-Bas –1872– pour son volet Paribas. Ses racines remontent à 1822 avec la Société Générale de banque en Belgique, ancêtre de la banque Fortis, acquise en 2009 par le groupe.

    La Banque Postale place de la mairie : créée en 2005 par la transformation juridique de la société Efiposte la Banque Postale a reçu en héritage des Services financiers de La Poste, les valeurs de proximité et de services au plus grand nombre.

    Dans le pays foyen il faut ajouter :
    Le Crédit Agricole 8 rue Eugène Tricoche à Port Sainte Foy,
    Le Crédit Agricole 6 rue de Sauveterre à Pellegrue
    La Caisse d’Épargne rue de la République à Pellegrue.

    Les organismes bancaires se diversifient et proposent des assurances ou d’autres services à leurs clients et inversement. La révolution numérique est belle et bien en marche et le secteur bancaire n’est pas épargné. Partant du constat que les clients se rendent de moins en moins en agence, les banques commencent à supprimer des agences.
    La Société générale annonce la fermeture de 300 agences d’ici 2020, BNP-Paribas 200 agences pour la même période, PCPE (Banques Populaires-Caisses d’Épargne) qui fermera 400 établissements., LCL : 250 à 280 agences devraient disparaître sur la même période.

    Dans le même temps les banques en ligne se développent :
    Boursorame ( Société Générale) ING Direct (groupe financier Néerlandais)
    Orange Bank (Orange et Groupama) B for Bank (Crédit Agricole)
    Hello Ban (BNP Paribas) Ma French Bank (projet 2019 La Poste)
    Fortunéo (Crédit Mutuel-Arkéa) Monabanq (Crédit Mutuel-CIC)
    AXA Bank ( AXA) Fidor (projet 2019 Banque Populaire-Caisse d’Épargne)

    Il y a aujourd’hui 11 banques en pays foyen. Cela veut-il dire que le pays est à la fois riche et pauvre?

    Le questionnaire envoyé aux banques n’a reçu aucune réponse.

     

    Aujourd’hui en 2018 : LCL, 35 rue de la république Le Crédit Lyonnais

     

     

     

     
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    « Plaie d’argent n’est pas mortelle »

    SEL, AMAP ET AUTRES ALTERNATIVES

    Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne, créée officiellement en France en 2001 à Aubagne.
    En 2012 plus de 1 600 AMAP fournissent environ 200 000 personnes.
    Partenariat (contrat solidaire) entre producteurs et consommateurs
    La vente directe entre producteur et consommateur est garante de la « qualité» et de la suppression coûteuse des intermédiaires. Un contrat lie consommateurs et producteurs qui s’engagent à fournir un panier dont ils ont la maîtrise de la composition, de valeur et de régularité.

    « L’Amap du pays foyen est créée en 2008 sous la forme d’une association loi 1901. Elle devient le « panier foyen » en 2012.
    En 2018, 16 producteurs tous en bio) proposent fraises, pommes, fruits rouges, kiwis, noix, agrumes, légumes, pleurotes, champignons de Paris, olives et huile d‘olive, huile et farine, pains et œufs, fromages de brebis et de chèvres, porcs et poulets.
    Les 70 clients récupèrent leurs paniers (chaque semaine, quinzaine ou mois selon les produits) auprès des producteurs de leur choix. Les consommateurs sont majoritairement des enseignants, retraités, employés, professions intermédiaires. Mais c’est moins l’origine sociale que le souci de se nourrir sainement, puis de consommer en circuit court avec des produits locaux .
    À l’exception des agrumes et olives, tous les producteurs viennent de moins de 30 km. Le montant moyen du panier est impossible à établir. Chaque producteur proposant diverses formules . Par exemple les colis de porc varient entre 20 et 50 €, les paniers de légumes 7, 10 ou 15 €»

    LES AUTRES MONNAIES

    Au-delà de l’EURO

    Il existe le Bitcoin (monnaie virtuelle) à l’échelon mondial mais aussi des monnaies locales adossées obligatoirement à la monnaie officielle et limitées à un territoire restreint parfaitement défini.
    Quelques monnaies locales proches :
    L’EUSKO en Pays Basque
    Le TRÈFLE à Périgueux
    L’AQUI à Sarlat (créé en avril 2018)
    L’ABEILLE à Agen
    La Miel en Libournais et l’Entre-Deux-Mers

    Tout est fait pour le marché et par le marché, on ne vend pas un produit on vend un usage.

    ADLE SEL
    Il est créé en 1994 par Pierre Verduger agriculteur à Port-Sainte-Foy et quelques personnes en présence de Françoise Noble (Sel de Villeneuve-sur-Lot).
    Le SEL du pays foyen va concerner jusqu’à 100 familles puis s’étioler avec les déplacements des uns et des autres et l’éloignement géographique (de Vélines à Bergerac et même plus loin) Il est mis en sommeil en 2003.
    Mixité sociale : agriculteurs, néo ruraux, ouvriers, chômeurs, RMI, RSA, artisans, employés.
    Une économie de voisinage, un accélérateur de vie sociale il donne une valeur aux choses. En particulier ce qui n’est pas commercialisable.
    La monnaie : le grain (de raisin) pour 1 minute ou 1 franc. L’évaluation se fait à partir des tarifs du marché :
    Petits services
    Location de matériels
    Aide administrative,
    Créations artistiques
    Produits agricoles
    Gardes d’enfants
    covoiturage
    Et même thème astral !

     
  • « Dieu doit aimer les pauvres, autrement il n’en aurait pas créé autant»

     

    LES SOCIÉTÉS COOPÉRATIVES

      Élie Reclus avec Jean-Pierre Beluze et d'autres créent en 1863 : la Société du Crédit au travail. Première banque populaire de France dont le but est d’aider à la création de sociétés ouvrières. - 170 personnes de Paris et des départements apportent des souscriptions de 100 francs et plus, un capital de 20 000 francs. Élie et Élisée Reclus font partie des vingt-sept fondateurs en juin 1864 de la première coopérative parisienne: l'Association générale d’approvisionnement et de consommation. Élisée est élu secrétaire de L’Association, bulletin international des coopératives, fondé le 1er novembre, alors qu' Élie est un des rédacteurs et un des deux gérants. Élie Reclus est associé en 1865 à l’Universelle, société destinée à encourager les institutions coopératives et autres d’utilité générale, dont le siège était à Valence. En juillet 1866, il assiste, à Paris, au premier congrès de la coopération française. Avec son frère Élisée, il fait partie de la société coopérative d’assurances sur la vie humaine, créée cette même année à Paris sous le nom de l’Équité. Entre 1868 et 1869, Élie Reclus collabore à l’Almanach de la Coopération. Dans ces années, on évalue à environ 300 les coopératives, réparties à peu près également entre coopératives de production, de consommation et de crédit.
     

                     ELIE RECLUS

    ELISEE RECLUS

    JEAN PIERRE BELUZE

     

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    « j’aimerais bien être riche juste pour vérifier que l’argent ne fait pas le bonheur. Des fois qu’on nous mente.. »

    IMPÔTS ET TAXES 

       

     

    L’impôt.
    Sous l’ancien régime le collecteur est soit nommé par la municipalité, soit le vainqueur d’une adjudication.
    La gabelle est un impôt sur le sel.
    La dîme est un impôt au bénéfice de l’église.
    La taille est prélevée uniquement sur le Tiers État pour sa protection, en sont exemptés le clergé mais aussi la noblesse puisque qu’elle est destinée à défendre le royaume.
    1790 suppression de la Gabelle et de la taille
    Le 5 ventose an XII l le collecteur est nommé par l’état est devient percepteur
    La révolution crée le 23/11/1790 la contribution foncière
    Le 13/1 /1791 la taxe mobilière (taxe habitation)
    Le 2/3/1791 la patente (taxe sur commerces et entreprises)
    Collecteurs : sieur Zacarie Duvergier (bourgeois) nommé par la jurade 1785
    sieur Pauvert cadet 1789
    sieur Risteau en 1790
    sieur Cassagne en 1792
    Percepteur : sieur Beysselance en 1791 pour les patentes
    Percepteur des contributions : le citoyen Garreau en 1792 et 1793.

    20 ventose an IV : le citoyen Jalby est adjudicataire pour la mission de collecteur/receveur.
    (adjudicataire : le candidat offre une somme qu’il récupère ensuite sur les impôts ainsi qu’un bénéfice)

    En 1079 Falco de la Barta donne le manse du Vinairols avec port sur la Dordogne et une partie des droits sur les navires chargés de sel, à condition que les moines bâtissent une église. Il vend une terre voisine, moyennant 35 sous de Poitiers, une mule pour faire le pèlerinage à Rome et le paiement annuel du quart es revenus.
    En 1255, Bernard de Saint Astier, Prieur de Sainte-Foy cède à Alphonse comte de Poitiers et de Toulouse l’emplacement nécessaire pour y construire une bastide. Seuls sont réservés au prieur les droits paroissiaux.
    L’acte mentionne qu’en dehors des limites de la bastide, fiefs, eaux, pêcheries et autres droits appartenant au prieuré seront partagés entre le comte et le prieur. Les habitants de Pineuilh et leurs héritiers, dépendant du prieur de Sainte-Foy, ne seront pas admis dans la nouvelle bastide pour garantir les droits du prieuré.
    « Tout habitant est libre de disposer de sa personne, de celle de ses enfants et de ses biens, soit de son vivant, soit au moment de sa mort. Il devra acquitter les droits dus au prince : oublies, acaptes, lods et ventes, ainsi que les impôts établis par les consuls pour subvenir aux affaires courantes »
    Les marchands étrangers devront payer des droits sur la vente de divers produits. De même la fabrication de pain, et la vente de viande sont soumis à des règlements très stricts.
    En 1498 Louis XII confirme les statuts et privilèges accordés antérieurement aux habitants de la bastide par la perception de taxes sur le foncier.

    Entre 1970 et 2006 le loyer moyen a doublé par rapport au revenu moyen des locataires, Le revenu des locataires a diminué de 28%.

    En 2015 dépenses principales des ménages
    Logement 20.60 %
    Alimentation (hors alcool) 18.20 %
    Transports 13.90 %
    Autres biens et services 13.30 %
    Loisirs et culture 7.90 %
    Habillement 5.50 %
    Communications 4.40 %
    Santé 1.90 %
    Enseignement 1.20 %

  • « Le luxe est une affaire d’argent : l’élégance est une question d’éducation. »

    LA BIENFAISANCE

    Le 8/12/ 1789 la municipalité crée le bureau de subsistance pour acheter les grains nécessaires à l’alimentation de la juridiction.
    En 1793 la commune de Sainte-Foy monte un atelier de charité destiné à l’entretien des routes du pays foyen et à donner un revenu aux plus pauvres.
    Les Jurades t 2 :
    « L’augmentation successive du prix des pains, le difficulté de s’en procurer,………………il sera délivré aux citoyens désignés dans des listes normées par des commissaires des bons de dédommagements pour l’éxedent du prix actuel du pain . ……Consolez vous donc, nos citoyens les moins fortunés, le prix du pain n’augmentera plus pour vous. A Sainte Foy le 14 juillez 1793, l’an 2ème de la république françoise.»
    Les Jurades t 4 :
    « Différentes plaintes ayant été portées dès le matin que plusieurs individus se permettaient, dans les ventes ou achats …….. de refuser la monoye républicaine d’argent, de cuivre ou de matière de cloche (bronze », l’administration municipale,[ considére] qu’un pareil refus est moins l’ouvrage de l’ignorance que l’effet des manœuvres sourdes des ennemis de la Révolution, que le tollérer plus longtems ce serait allimenter l’agiotage, porter des entraves mortelles au commerce, entretenir le fol espoir du royalisme et du fanatisme. »
    7 frimaire an II : loi sur la création du bureau de bienfaisance du canton qui s’appelle Conseil de charité.
    14 mai 1902 le bureau de bienfaisance distribue :
    Bois de chauffage et charbon
    Secours en argent
    Pains, denrées alimentaires viande
    Cercueils !
    Vins et pâtisseries à partir de 1951 pour Noël et Pentecôte
    En 1903 dépenses : 1500 francs pour les denrées
    400 francs pour le chauffage
    25 francs en frais d’enterrement
    2 francs en argent
    Recettes : droits sur les concessions dans le cimetière
    « droit des pauvres » = taxe de 20 % sur les spectacles
    Subvention communale 60%
    Rente sur placements 15%
    Dons très rares
    Jusqu’en 1959 le « bureau secret  ou comité secret» se réunit entre membres du conseil municipal pour aborder l’aide aux plus démunis de la commune.
    Location puis achat d’un immeuble 81 rue Alsace Lorraine et revendu en 1957.
    En 1956 les grands froids : colis, argent et repas chauds .
    Mise en place d’une aide hospitalière et aux veuves de la guerre 39/45 sans revenus suffisants.
    L’aide médicale pour les SDF apparaît en 1960.
    L’aide aux rapatriés à partir 13 avril 1963.
    L’aide sociale aux personnes âgées à partie de 1965 avec les aides ménagères.
    1972 Création du bureau d’aide sociale.
    1987 Il devient CCAS (Centre Communal d’Action Sociale).
    2003 Le CCAS est complété par le CIAS ( Centre Intercommunal d’Action Sociale) au niveau de la CDC du pays foyen.

    Le Rotary Club (faire progresser l’entente et la paix dans le monde).
    Les Kiwanis ( pour un monde meilleur).
    Le Lyon’s Club ( canaliser et coordonner l’engagement social et philanthropique des entreprises. )

    3 associations de bénévoles pour une action sociale en faveur des plus méritants.

    793 les Ateliers de Charité (décidés par l’état) sont destinés à l’entretien des routes en pays foyen.
    1849/1850 construction des quais sur le même principe de donner du travail aux chômeurs.

    La mutualité au secours d’une idéologie.
    « toujours cette volonté d’occuper le terrain en quelque domaine que ce soit »
    J.M. Boudié.
    Culture, sport, social, éducation, économie, politique, divertissements, conférences, musique, théâtre.

    Protestants
    Société de protestante de secours mutuels
    Le Sou de la mutualité
    Les Fourmis de France
    La solidarité

    Les républicains
    En 1902 « la Société Anonyme par actions des habitations à bon marché » est présentée comme œuvre sociale face à la carence des édiles foyens, conservateurs.

    Neutres
    Dotation de la jeunesse française
    Société des Prévoyants de l’avenir
    Société des vétérans des armées de terre et de mer
    La Ligue des droits de l’homme
    La loge maçonnique Travail et Progrès
    Patronage laïque 1899-2004
    Les dames laïques 1908-2004
    Amicale des Anciens élèves 1945-1993

    Catholiques
    Association catholique de la jeunesse française
    Société de secours catholique
    Association des pères de famille catholiques
    Conférence de Saint Vincent de Paul
    Les Dames de la charité
    Association de la congrégation de Marie
    La propagation de la foi
    Le Sillon
    L’Ouvrard
    Hôpital et orphelinat sont dirigés par les dames de Nevers
    Le sainte Enfance
    La ligue du Sacré Cœur
    Association Saint François de la salle
    Section du comité lyonnais des femmes françaises
    Section de la patrie française

    Les Resto du Cœur, créés en 1995 en pays foyen, aident en 2017 : 20 familles,
    44 personnes seules
    33 familles mono parentales
    2 migrants et 1 SDF

    La Croix Rouge existe depuis 1945 à Sainte-Foy, 1498 personnes sont aidées en 2017

    La Croûte de pain (épicerie solidaire)
    En 2017 : 1 162 bénéficiaires (plus de 330 familles)

  • « N’apprends pas à ton fils à devenir riche, apprends lui à être heureux »

    CONCURRENCES RELIGIEUSES ET IDÉOLOGIQUES

     

    Le prosélytisme pour la foi et par la foi se retrouve dans tous les activités de la société : enseignement, réussite commerciale, bienfaisance et cultes.
    Cette émulation se vit dans tous les aspects de la vie quotidienne. Dans les années 1930 il y a l’assureur protestant avec des assurés protestants et l’assureur catholique avec des assurés catholiques.
    Catholiques puis protestants mettent en place des « fabriques » composées de clercs et de laïques assumant la collecte des offrandes pour l’entretien des bâtiments religieux, des salaires et les œuvres caritatives.
    Les catholiques complétant par un « bureau de charité Lavet( ?) » pour les pauvres
    La loi de 1905 remplace la fabrique par une association cultuelle pour les salaires des officiants et les œuvres caritatives.

    Les catholiques sont plutôt conservateurs et avec la municipalité jusqu’en 1912, les protestants républicains par réaction.

    1561 destruction de l’église.
    1585 construction du premier temple.
    1621 église reconstruite.
    1683 destruction du temple.
    1829 construction du grand temple.
    1869 agrandissement de l’église (monseigneur Donnet).
    1870 construction du temple de l’église évangélique (boulevard Gratiolet).
    1911 construction du temple des Henriquets (avenue Paul Bert.)

    Concurrence scolaire :
    1835 Le collège Protestant jusqu’en 1882
    1841 l’École des frères de la doctrine Chrétienne (catholique) deviendra l’école
    Anglade en 1904
    1853 Collège secondaire Catholique jusqu’en 1904
    1864 Le pensionnat de demoiselles catholiques des sœurs de Nevers deviendra l’école Langalerie en 1904
    1843 Colonie Agricole de Port Sainte Foy (protestant) puis en 1925 Institut Agricole. Puis en 1939 Collège Protestant jusqu’en 1970
    1848 Fondation John Bost à La Force.
    1879 Cadillac (le Fleix), l’abbé Roussel (fondateur des Orphelins Apprentis d’Auteuil) reçoit la propriété de Cadillac en don; cela restera un orphelinat jusqu’en 1961 puis un Institut professionnel pour la réinsertion des personnes en difficultés.

    En 1883 222 garçons et 159 filles sont dans les écoles privées
    52 garçons et 25 filles sont à l’école publique laïque

    DES SOUSCRIPTIONS
    Par exemple en 1902 une collecte pour les femmes et les enfants des Boers enfermés en camps de concentration.
    Au XXème siècle l’Association des Œuvres Laïques finance un hangar pour stocker les stands de la kermesse.
    Le Rotary financement de son local.
    Associations sportives, en particulier le Stade Foyen
    Rugby pour son « club house ».

     

    Évolution du bâti pour marquer sa réussite au XIX ème :
    Des immeubles perdent leur façade à pans de bois au bénéfice d’une façade en pierre (Immeuble Vircoulon rue Victor Hugo) ou sont entièrement reconstruits (immeuble Gillieron rue de la république, immeuble de la Société Générale , Immeuble Dagassan (rue Chanzy) et immeuble Auckentaler (rue Chanzy).
    D’autres se construisent ou améliorent des demeures à la campagne:
    Château Richelieu à Pineuilh (1880).
    Château de Mézières à Port-Sainte-Foy.
    Château l’Oenentie à Saint André et Appelles.
    Château de Bonnières à Fougueyrolles.
    Etc.

    2 fanfares
    « la société harmonique » financée par la municipalité conservatrice.
    « l’indépendante » républicaine et interdite de jouer dans la ville jusqu’en 1912.

    Concurrence économique :
    Elle se trouve essentiellement autour du commerce du vin.
    Léonce Chavaroche (catholique)
    Grenouilleau 1821 (catholique)
    Guignard (protestant)

    FONDATION JOHN BOST

    Maison de retraite Saint-Joseph à Port-Ste-Foy

    LA LAMBERTIE (St André et Appelles)

     

     

  • « Quand tu as serré la main de ton banquier, comptes tes doigts. »

     

    LES JEUX

    FRANCE, LES FRANÇAIS N'ONT JAMAIS AUTANT JOUÉ AUX JEUX D'ARGENT. Les Jeux français (FDJ) ont dépassé les 15 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2017, confirmant sa bonne santé financière avant une éventuelle ouverture du capital de l'opérateur de loto, détenu à 72% par l'État français. Une année record pour le jeu en France. Les ventes de FDJ ont atteint 15,1 milliards d'euros l'année dernière, soit une augmentation de 5,7%. L'accélération des matchs nuls liée à la relance du loto et la rénovation des Euro Millions viennent s'ajouter à la croissance toujours vigoureuse des jeux à gratter, qui représentent près de la moitié du chiffre d'affaires.  En 2016, les ventes totales ont augmenté de 4,6% à 14,3 milliards. "Cela confirme la capacité de FDJ à générer une croissance dynamique des ventes sur plusieurs années", a déclaré Stéphane Pallez, directeur général du groupe depuis fin 2014, dans une interview accordée à Reuters.  "Nous n'avons donné aucune" orientation "pour la croissance dans le cadre du plan 2020 (mais) nous sommes convaincus que nous pourrons générer une croissance à un bon niveau, peut-être pas celui de 2017", a-t-il déclaré. il a ajouté: "(...) mais ce qui me semble possible chaque année, c'est d'être à un niveau de croissance positive significative ".  FDJ opère sur un marché très spécifique, dont les règles sont particulièrement codifiées. A l'exception des paris sportifs en ligne ouverts à la concurrence, le groupe détient en France le monopole des jeux de tir et de grattage.  Dans le cadre de ces droits exclusifs, sa mission est de proposer des jeux suffisamment attractifs pour éviter le développement d'un marché illégal, tout en maîtrisant les risques - fraude, blanchiment d'argent, addiction - et permettant à ses 26,1 millions de clients de faire des paris raisonnables.  Les paris numérisés ont doublé au cours de l'année.  Il doit également soutenir le développement du numérique, qui gagne également du terrain dans le secteur des jeux. Les paris numérisés ont doublé l'an dernier pour atteindre 1,7 milliard, soit 11% des paris de 2017, avec une forte hausse des jeux de loterie en ligne et des ventes via le mobile.  L'année 2018 pourrait être marquée par l'ouverture du capital de FDJ, un projet déjà mentionné en 2009, puis en 2014, mais qui n'a jusqu'à présent jamais été achevé.  Selon des sources proches du dossier, la banque BNP Paribas et le cabinet d'avocats Weil, Gotshal & Manges LLP, mandatés par l'Agence de Participation de l'Etat (APE), doivent faire état d'une privatisation partielle de la FDJ à la mi-février. 

    Le pays foyen n’échappe pas à cet engouement y compris pour les courses de chevaux. Il y eu un hippodrome (à l’emplacement du collège à Port-Sainte-Foy) qui accueillit aussi des courses de lévriers, de motos, etc. jusqu’en 1970 environ.

     

    Meeting aérien à St-Avit-St-Nazaire

     

  • « Posséder est peu de chose, c’est jouir qui rend bien. »    (Beaumarchais )»

    RICHESSE, PAUVRETÉ ET MIGRATIONS

    Sainte Foy 

      Pineuilh 

    Niveau de vie Sur le Pays Foyen. La part d’allocataires et de familles allocataires bénéficiaires du RSA, en proportion, est deux fois supérieure à celle de la Gironde hors Métropole. En 2012, il y avait 1053 familles allocataires sur le Pays Foyen. La part des RSA socle est de plus de 80 % parmi les bénéficiaires RSA (soit 20% RSA Activités). Les ressources des allocataires du Pays Foyen CAF et MSA sont parmi les plus faibles avec un quotient familial Médian de 575 (en 2012 QF Médian CAF = 562*) et médiane RUC de 1039 (en 2012 médiane RUC CAF = 1000 €*), en comparaison le libournais est respectivement à 631 et 1157. La médiane du Pays Foyen est la plus faible du Pays Libournais et bien en dessous de celle de la Gironde hors Métropole. Concernant les ressources des allocataires CAF et MSA, 45% des familles* ont des ressources inférieures au seuil de bas revenus. Sur l’ensemble des familles allocataires, la moitié a une aide au logement. Selon les données CGET 2010, sur la commune de Sainte-Foy-la-Grande la part des bénéficiaires de la CMU-C est de 21,5 %.

    Entre 1970 et aujourd’hui on assiste à un mouvement migratoire qui atteint son apogée avec les années 2000 et suivantes.. La population traditionnelle quitte la bastide pour s’installer en périphérie à la recherche « d’un mieux vivre » (par ex :quitter son appartement au dessus du commerce pour une maison individuelle plus vaste et avec jardin). Les entreprises à la recherche de développement et d’espace en font autant. Les grandes enseignes commerciales se créent sur Pineuilh et Port-Sainte-Foy. Le Supermarché Squale arrive en 1974 au lieu-dit « l’arbalestrier » à Pineuilh. Les logements vacants du centre ville, « les marchands de sommeil », les services sociaux et caritatifs attirent en ville tous ceux qui n’ont pas de moyen de locomotion et peu de revenu. Pineuilh, (désignée comme petite commune rurale pauvre en 1961 par l’enquêteur chargé d’étudier une fusion possible avec Sainte Foy) est devenue la commune la plus importante et la plus prospère de la CDC. La plus riche en revenu par habitant est Caplong. En 2012 la part des immigrés est de 6.1 % dans le canton foyen. La première grosse vague de migration magrébine a lieu à partir des années 1965/70 avec le développement des vergers à l’instigation des propriétaires cherchant de la main d’œuvre.