Autour de l’église Notre dame

Préambule
Le lecteur ne trouvera pas ici une analyse de la pratique religieuse, ni la querelle protestants-catholiques. Il se réfèrera utilement aux sources citées  et disponibles à la Bibliothèque municipale pour la plus part.
Je remercie M. Claude Stroh pour ses photographies et l’abbé Lalle qui a bien voulu apporter au profane que je suis les éclaircissements nécessaires à la compréhension de la liturgie et du vocabulaire religieux.
Les citations respectent l’hortographe, la ponctuation, les majuscules des originaux. Les plans ont été scanérisés et retravaillés pour plus de lisibilité. Ils sont consultables aux Archives Municipales
CHRONOLOGIE
En 1076 les moines de l’abbaye de Conques reçoivent le « manse du Venairol » des seigneurs de Pineuilh : Falco de Barta et son épouse Florencia.
En 1255 Bernard de Saint Astier offre à Alphonse de Poitiers le « manse du Venairol » pour bâtir une cité. L’abbaye de Conques abritant le reliquaire de Sainte Foy, le nom de la future ville est trouvé.
 
(Foy jeune chrétienne, refuse d’abjurer sa foi et meurt sous les tortures en 303.)
Le plan de la ville est tracé :
les principales rues qui partagent la ville en quartiers.
la place avec ses couverts.
l’emplacement du cimetière.
Une église ou chapelle existait ( actuellement au lieu-dit « le »Priolat  » commune de PIneuilh).
Une église fut-elle prévue dès la création dans l’enceinte de la cité ?
« Au bout de trois quarts de siècle, Sainte Foy était devenue l’une des villes importantes de l’Agenais »
Y Dossat. Sainte Foy La Grande et ses alentours p 22
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En 1326 « A la demande des consuls, Alfonse d’Espagne, seigneur de Lunel, lieutenant du roi, leur accorda, le 9 octobre 1326, l’autorisation de fortifier la ville … Ce texte a pu faire croire qu’auparavant, il n’existait aucune fortification. Mais dans leur requête, les consuls n’avaient pas à faire état de ce qui existait déjà, ils n’auraient fait qu’affaiblir la portée de leur requête… « 
Y. Dossat. Sainte Foy et ses alentours. p 20.
Une première église est bâtie. Sera – t’elle détruite pendant la Guerre de Cent Ans puis reconstruite comme le racontent les écrits postérieurs ? Elle accueille les inhumations des personnages importants.
Le Mattre W. Revue Historique et Archéologique de Libournais. Tome XXVI, n°87, p 15. 1958.
Hérétiques du XII ème siècle, Albigeois, Vaudois : la foi catholique vacille. Le protestantisme naissant de Luther, Calvin arrive en Pays Foyen.
Vers 1541 Aymond de la Voye prêche la parole « réformée ».
Vingt ans plus tard, la réforme triomphe; les catholiques ne sont plus qu’une poignée à Sainte Foy.
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1561 Le synode protestant de Sainte Foy cristalise la résistance des protestants en leur montrant leur puissance et organise les structures ecclésiales.
L’église et le couvent des Cordeliers sont détruits. De l’église il n’en reste que le porche, l’oratoire et la base du clocher actuel.
 1587 Inauguration du temple.
 1598 L’Edit de Nantes du 15 avril officialise la présence de l’Eglise Réformée dans le royaume, mais les partisans des deux camps cohabitent dans une sournoise concurrence pour le pouvoir. La mort d’Henri IV détruit le fragile équilibre.
1610. Les consuls de la jurade ( tous protestants) décident la reconstruction du clocher… pour installer la cloche qui appelle aux assemblées municipales ou annonce les prêches des pasteurs. Pierre Bonis, maçon et architecte, sera le « facteur’ de la tour.
     Vircoulon Jean. Les chemins du Peyroux. p 6.
   1622 le 27 mai, Louis XIII ( après la défaite du Duc de la Force qui commandait l’armée des huguenots face à l’armée royale dirigée par de Luynes – défaite qui consacre définitivement la victoire des catholiques sur les protestants ) assiste à une messe du Saint Sacrement dans les ruines de l’église et donne une somme pour sa reconstruction.
La bastide se soumet définitivement à l’autorité royale.
Loirette F. Sainte Foy La Grande et ses alentours. p 33 et suivantes.
A Sainte Foy, comme dans tout le pays, catholiques et partisans de la  » Religion Prétendue réformée » s’affrontent à l’intérieur de la Controverse à coups d’arguments théologiques.
Desgraves Louis. Sainte Foy La Grande et ses alentours. p 51 et suivantes.
Peu à peu les protestants sont exclus de la vie politique.
Entre 1623 et 1636 l’imprimeur foyen Jérôme Maran édite plusieurs ouvrages de controverses religieuses rédigés par les pasteurs foyens et agenais.
Vers 1625 les Franciscains se réinstallent au couvent des Cordeliers.
1630 Installation des Récollets.
1638 Notre dame de Sainte Foy est appelée  » Grande église ».
Archives municipales. série E, AAI.
Les temples disparaissent un à un et les protestants doivent abjurer.
1683 Le temple de Sainte Foy ( situé Place de la volaille aujourd’hui ) est détruit en juillet. Le curé Andrault plante une croix sur les ruines du temple
L’Edit de Nantes est révoqué le 18 octobre 1685.
Les conversions à la foi catholique sont imposées et se font en masse. Certains entrent en résistance. Une période douloureuse commence pour eux. Les pasteurs sont exilés, suivis par les huguenots qui refusent le dictat royal.

« …Le curé et la municipalité voient grand, et ne doutent pas que les conversions soint définitives. Les premières adjurations avaient été déjà si encourrageantes que la roi avait ordonné un fonds pour rebastir la moitié de l’ancienne église sur les mesmes fondements ». Mais après la séance du 25 août les consuls constatent que la « dite église, qui se rebâtit par moitié n’est pas suffisante pour contenir les catholiques qui sont dans la ville et Pa­roisse de Pineuilh au nombre de cinq mille » On demande alors au roi l’achèvement de la construction de l’ancienne église et la reconstruction de celle de Pineuilh. On demande éga­lement un fonds pour l’entretien de quatre ou cinq prêtres « affin que les.. convertis puissent estre selon leur désir et besoing »

Les persécutions contre les protestants de Sainte Foy, de la révocation de l’édit de Nantes à la Révolution. Pinaud Emile. Diplôme d’Études Supérieures d’Histoire. Bordeaux vers 1955.
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1685 Louis XIV finance une partie de la reconstruction de l’église confiée au curé Andrault.
 
1686 Installation des Filles de la Foi. Monseigneur Pierre Mascaron, évêque d’Agen, comte d’Agen, consacre la nouvelle église.
1724 le 1er octobre, la foudre détruit la moitié du clocher.
(Archives municipales G.G.7 feuillet 53)
1731 3 août (Archives municipales G.G.75)
« Etat des ornements lingers et généralement de tout ce qui est dans la sacristie de l’église de sainte Foy. Le tout remis à Louis Raynaud, marguiller de la dite ville. Premièrement une chasuble à fleur d’or galonnée d’or fin avec l’étole manipule, voile, bource fanée pale et le devant d’autel de même de damas, à fleur d’or…
Cet état recense:
13 chasubles
3 garnitures
1 écharpe
1 drap mortuaire
8 nappes
2 missels
1 ciboire avec un petit porte-dieu en argent                                                                                 Monseigneur Donnet, vitrail de la cathédrale de Bordeaux
2 burettes d’étain
2 encensoirs avec croix
2 burettes de « téton »
1 fontaine
2 bénitiers
2 chandeliers
1 clochette
2 bassins de « léton » pour demander la charité dans l’église.
1 paire de fers pour les grandes et les petites osties.
1736 Constructions des échoppes entre les arcs-boutants extérieurs de l’église. La location procure une rente annuelle de 36 livres à la fabrique.
(Archives municipales G.G. 72)
Fabrique ou Conseil de la fabrique : ensemble des laïcs chargés de l’administration des fonds et revenus affectés à la construction, à l’entretien, aux émoluments des prêtres et à l’organisation des différentes manifestations de la foi. Petit Larousse illustré. 1997.
1749 9 juin (Archives municipales G.G. 75-34)
« Etat des ornements, linges et généralement de tout ce qui est dans la sacristie de l’église de Sainte Foy »
2 ciboires
2 calices
1 croix d’argent
2 burettes et un bassin en argent crémières avec le boîtier en argent 1 croix de téton
3 plats de téton pour l’aumône
1 bassin et 2 burettes d’étain fin
2 encensoirs de cuivre jaune
1 mauvaise navette de même métal
1 fontaine et 2 petits bénitiers de cuivre rouge
1 fer pour petites et grandes osties un autre pour arrondir les petites
2 burettes de verre
1 triangle pour la semaine sainte
1 grand chandelier de bois pour le cierge pascal
2 grands antiphonères l’un pour les grandes messes,l’autre pour les vespres
Antiphonaire: recueil des chants, des recueils d’antiennes de la messe utilisant la notation grégorienne, des chants de l’office et spécialement des heures diurnes
2 missels avec un chapitre
1 rituel
7 petits chandeliers de bois tourné
1 clochette de métal pour le service des messes
2 garnitures de dais garnis d’une crêpure d’or faux, l’une à damas à fleurs, le fond rose pale, l’autre de satin blanc
+ un petit dais pour porter le saint Sacrement aux malades
2 aspersoirs
4 pluvials
1 écharpe
1 drap mortuaire
19 chasubles
4 aubes
11 nappes d’autel
3 douzaines de purificatoires
aube : vêtement de lin blanc que les officiants portent par dessus la soutane pour célébrer la messe.
chape ou pluvial : long manteau de cérémonie sans manche, agrafé par devant, protégeant des intempéries.
calice : vase sacré ou se fait la consécration du vin lors du sacrifice de la messe.
ciboire : vase sacré en forme de coupe où l’on conserve les hosties lors de la communion.
chasuble : vêtement sacerdotal en forme de manteau à 2 pans que le prêtre revêt par dessus l’aube et l’étole pour célébrer la messe.
étole : bande d’étoffeque l’évêque, le prêtre et le diacre portent au cou lors de certaines fonctions liturgiques. marguillier : membre du conseil de la fabrique.
1759   19 novembre   (Archives municipales G.G.75-43)
Procès verbal de la visite de l’église paroissiale de Notre dame de la ville de Sainte Foy par Pierre Andrault, prêtre prieur de Blanquefort et curé de Saint André- de Cabeauze.
      « Nous avons observé que l’on monte dans le sanctuaire qui sert aussi de choeur par deux marches de pierres, que sur la seconde marche une balustre de bois dont les bareaux sont tournés…
« …Il y a un grand tableau, couvert en partie par le tabernacle représentant Notre Dame de Pitié ayant sur ces genoux J. C., son fils mort…, il y a un second tableau au haut du rétable, représentant J Christ en croix; l’église entièrement détruite par les Calvinistes au commencement de leur révolte, à l’exemption du clocher et du mur du fond, où est la grande porte, qu’ils laissèrent subsister, a été rebâtie sur ces anciens fondements aux environs de l’an 1685, par les libéralités de feu roy Louis XI V et les soins de feu sieur Jacques Andrault,
alors curé; elle est grande, bien éclairée et composée de trois ailes; au milieu, se trouve « une belle chaire scultée, de bois de noyer, appuyée à un pilier du côté de l’Évangile et soutenue par un Sanson qui a sous ses pieds un dragon ou une hydre à plusieurs têtes… au fond de l’église, du côté de l’Épître, sont les fonds baptismaux, dont la pierre est l’ancienne qui fut trouvée sous les ruines de l’église lorsqu’on la rebâtit, entourés d’une belle balustrade de bois de noyer, fermant à clef, avec un dôme dessus, où est la figure de S. Jean batisant J. C…. dans le haut de l’église, vers le levant se trouve un tableau représentant Sainte Foy et Saint Caprais ; derrière le sanctuaire on remarque le petit cimetière dans lequel on ensevelit les petits enfants; le clocher, situé dans le fond de l’église, côté nord, et formant une tour carrée, s’élève au dessus du toit d’une hauteur considérable:… il y a une flèche ronde… de pierres, à la cime de laquelle une croix de fer… « 
Saint Caprais, natif d’Agen. Il se cache dans une caverne pour échapper aux persécutions sous Dioclétien. Mais en apprenant le courage dont Sainte Foy avait fait preuve sur le bûcher, il sortit de son refuge pour confesser sa religion et fut décapité en 303.
2 calices d’argent
2 burettes
1 petite croix d’argent pour la procession
1 croix de téton déjà vieille
1 petit bénitier avec son aspersoir ou goupillon
1 fontaine de cuivre
3 vieux plats à quêter
2 vieux encensoirs de cuivre
1 vieille paire de burettes d’étain avec leur assiette
3 petits vases de fayence
16 chasubles
3 pluviaux
4 dais
2 écharpes de visite
1 douzaine de devants d’autel
7 nappes
16 aubes
14 essuits
1 drap mortuaire à demi usé                                                 dans l’oratoire (reste de l’église primitve) quatre têtes scultées
4 essuie mains                                                                         On retrouve les mêmes dans la « tour des templiers »
2 mauvaises nappes pour la communion                          On peut les dater du XII-XIV ème siècle
1 cayer (cahier) pour la messe des morts
1 seul petit pupitre pour les messes
1 seul et mauvais rituel
1 grand livre graduel romain noté pour le chant de 1657
1 grand livre antiphonaire ou vespéral romain noté aussi pour le chant
2 chandeliers
environ 6 livres de cierges
… des carreaux cassés…
1 bénitier de pierre
4 confessionnaux de sapin
1 belle chaire scultée de bois de noyer soutenue par un Sanson, sous ses pieds un dragon ou une hydre à plusieurs têtes.
1775 Les enterrements dans l’église sont interdits. Il n’y a plus de place et cela est insalubre.
Le cimetière des enfants est fermé par édit du Roy concernant les cimetières à l’intérieur des villes.
de 1781 à 1783 Les Cordeliers prêtent leur église pendant les travaux nécessaires à l’église Notre Dame.
1791 Confiscation des cloches dans tout le pays pour fabriquer des canons destinés à défendre la république contre les « tyrans ». Celles de l’église échappent à la rafle, celles des Cordeliers et des Récollets sont confisquées.
1793 L’ensemble du clergé du Pays Foyen refuse de prêter serment à l’Assemblée Na­tionale.
L’église est convertie en temple de la Raison.
On baptise Place de l’Egalité la petite place créée auparavant à l’emplacement du petit cimetière.
2 frimaire an II
Argenterie des églises. Sambellie maire réquisitionne tous les vases d’argent et les cloches et charge le « citoyent » Battu « fesant les fonctions du procureur de la commune absent, de les envoyer à l’administration du district pour être remis à la Monnaie, et les autres aux fabriques de canons de la République. »
Les Jurades an Il. p 42.
 » … Vicissitudes pendant la révolution.- « Pendant que Garrau était à l’armée des Pyrénées, il apprend que le maire et la municipalité de Ste Foy se disposent à faire de l’église un magasin à fourrage. Garrau écrit de suite à la municipalité pour protester contre cette mesure ». Par suite, en exécution de l’arrêté du 11 nivose an IV le nommant commissaire du pouvoir exécutif avec pouvoirs illimités dans le district de Sainte Foy et de Bergerac, Garrau autorise qu’on y célèbre à la fois le culte catholique et le culte protestant».    
  La  sculture portant la mention »AV ». 1685. représente Hercule terrassant l’Hydre de Lernes, ou le catholiscisme triomphant du protestantisme.
« il résulte… que le culte avait été supprimé à cette époque. Un autre témoignage en est l’arrêté du Conseil Municipal de la commune du 20 prairial an III portant que « la maison presbytérale de cette commune seroit affermée au profit de la commune»,- la ferme fut effectivement mise aux enchères le 30 messidor an III et adjugée au citoyen James Collier pour la somme de 310 livres… »
« Texte de l’arrêté du 8 pluviose an Il sur l’utilisation conjointe du culte catholique et protestant « dans le même temple, celuy de la Raison, ci devant l’église paroissiale, que les catholiques pourront s’y rassembler dans la matinée et les protestants dans l’aprés midy ».
Registre des délibérations de la municipalité de Sainte Foy p 214.
Fête de l’Etre suprême du 11 pluviose an IV (30 janvier 1796) – Le cortège étant arrivé devant le temple de l’Etre suprême, où était rassemblée une grande foule de citoyens de tout âge et de tout sexe, les cris mille fois répétés de « Vive la république » se sont fait entendre de toute part et lorsque le silence a été rétabli, le citoyen Garrau, ex-législateur, commissaire du Directoire exécutif près de l’administration de sainte Foy est monté à la tribune et a fait un discours…
Le Mattre W. Revue historique et archéologique du liboumais. Tome XXVI, n°87, ter trimestre 1958, p 15 à 19.
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1807 19 juillet. Le conseil de fabrique envisage la réparation de la toiture et la construction d’un autel détruit par l’utilisationdu bâtiment pendant la Révolution.
1820 Baptiste Brunet répare le clocher sur des plans dressés par m.Sylvestre, conducteur des Ponts et Chaussées de l’arrondissement de Libourne. La réparation faite pour la somme de 4 573 francs pour un devis initial de 3 772 francs est contestée par la municipalité. Les architectes-experts nommés par le préfet constatent de nombreuses malfaçons.
1824 Ouverture du Collège protestant.
1827 Construction du temple actuel (rue Chanzy et rue Pasteur).  
1829 Jean Arnaud, charpentier, gagne l’adjudication de réparation du clocher. Pour quelles raisons les travaux sont-ils effectués par le sieur Sarrette ? Toujours est-il que les travaux sont payés de moitié par la municipalité et Jean Baptiste Brunet. L’architecte est M. Sicot.
1836 Jean Martin, menuisier, répare une fois de plus le clocher.
Sur les panneaux Saint Mathieu, Saint Jean, Saint Luc, Saint Marc
    1843 27 mars- Une souscription est lancée pour réparer l’église, la municipalité ayant voté une subvention de 3 000 francs.
1845 M. Chantegrel refait le balan de la cloche.
1849 Le Conseil Municipal adopte à l’unanimité le projet d’agrandissement de l’église et rétrocède la petite place (ancien cimetière des enfants / place de l’Égalité) pour permettre    les travaux. La dame Paris, propriétaire de l’immeuble actuel du Crédit Mutuel, s’oppose à un agrandissement trop grand de l’église qui réduirait la rue à une androne » et supprimerait la place de l’Egalité, ne lui permettant plus de faire entrer une Charette chez elle par la porte cochère. La ville sera condamnée à lui verser un dédommagement de 660 francs en 1853.
de 1849 à 1861 l’église est agrandie . « La consécration eut lieu le 18 septembre 1851.
Les reliques avaient été portées la veille dans la maison commune, elles étaient, avant la révolution, dans un autel de l’église des Capucins à Bordeaux. Cette église fut pillée, le petit coffre de plomb qui les renfermait fut recueilli par M. Péry, trésorier du Mont de Piété, qui les garda longtemps. Il les remit à M. de Langalerie, alors secrétaire de l’Archevêque qui les donna à son église natale. Le nom des saints sont : F… S… et B… illisibles, on y ajouta une parcelle des ossements de Sainte Foy. »
 Revue historique et archéologique du libournais. tome XXVI. n° 87 1 er trimestre 1958, p 15 à 19. W Le Mattre. 
A l’entrée de l’église, à gauche, une plaque de marbre porte quelques renseignements assez fantaisistes sur l’histoire du bâtiment et mentionne les noms de Faust, Suplicien, Bibiane et Foy.
 Faust : il existe une dizaine de saints de ce nom. Je n’ai pas identifié celui dont il s’agit. 
Suplicien : Il n’existe que Sulpice et Servilien, deux martyrs associés, morts vers 117.
Bibiane : vierge et martyre romaine. Ses « actes » (récits des faits et gestes d’un saint) ne sont qu’une légende médiévale.
Dix mille saints. Dictionnaire hagiographique. Collectif. éditions Brépols. 1991. Belgique.
1852 Ouverture du collège catholique par Monseigneur Donnet, archevêque de Bordeaux.
Monseigneur Donnet est à l’origine du mouvement de restructuration des édifices religieux de la Gironde, au détriment de l’art roman qui caractérise beaucoup d’entre eux. Rien n’est assez grand, majestueux pour satisfaire le catholicisme ardent. Cette restructuration s’opposera aux défenseurs de l’archéologie naissante. On reprochera plus particulièrement à Monseigneur Donnet la démolition du cloître de la cathédral Saint André à Bordeaux.
Portelli- Zavialoff. Léo Drouin. édition Mollat. 1997. Bordeaux.
1869 Le clocher est refait par Joseph Moreau de Libourne. Agrandissement du collège catholique.
1880 M. Dauphin, paveur, pose un trottoir de pavés de céramique de la fabrique de Canéjan avec bordures en granit autour de l’édifice.
 
Au fond, la croix de la mission de 1880
1871 le 4 octobre. Monseigneur Gérault de Langalerie, ancien curé de Sainte Foy, évêque de Bellay, puis archevêque d’Auch bénit le nouveau clocher avec son vicaire général Bugat, ainsi que les deux nouvelles cloches.
« La plus grosse cloche fut bénie sous le nom d’Anne-Foy, parrain M. Borderie, maire; marraine Mme Michaud. La petite ayant nom Marie-Louise et pour parrain le Comte de Callières et pour marraine Melle Marie-Louise de Langalerie, soeur de Monseigneur. »
Revue historique et archéologique du libournais. Tome XXVI . n°87 1 er trimestre 1958, pl 5 à 19. W. Le Mattre.
Sur Monseigneur Gérault de Langalerie voir W. Le Mattre. Amis de Sainte Foy et sa région. N°1, 1993 p 15 et suivantes.
1882 Fermeture du collège protestant fondé en 1824 par de Félice.
1895 Le beffroi métallique est reconstruit par l’entreprise Ferrier et Vauthier ( constructeurs à Saint Emilion) pour la somme de 2 188,42 francs.
Dans les premières années du XXème siècle la municipalité désire se débarrasser de l’échoppe du cordonnier installée entre arcs-boutants de l’église rue de la République. le cordonnier refuse de partir. La municipalité profitera de la nuit pour détruire l’échoppe et la remplacer par des grilles encore en place aujourd’hui. Anecdote rapportée par Jean Corriger lors d’une de ces conférences. Mais nous n’avons pu la vérifier.
1901 La 3 ème République menace le Concordat (signé en juillet 1801 entre Bonaparte, 1er Consul de la République, et le pape Pie VII) qui régit la place de l’Eglise dans le pays. Une partie du clergé souhaitait le retour de la monarchie après la chute de Napoléon Ill. La querelle s’envenime entre « les vrais républicains » et la « réaction cléricale ».
En réaction aux attaques des républicains les « missions » catholiques sensibilisent le pays par de grands événements religieux et par prosélytisme accru. En souvenir de ces mo­ments : la croix de la mission de 1880 au carrefour du jardin public.
La 3 éme République voit se constituer au sein de la chambre des députés un « bloc républicain » rassemblant du centre gauche à l’extrême gauche, dont le but est la lutte contre le cléricalisme et plus particulièrement l’enseignement religieux.
Emile Combes devient Président du Conseil en 1902.
« la loi du 7 juillet 1904 va interdire l’enseignement à tous les membres d’une Congrégation religieuse même autorisée. 10 000 établissements congrégationnistes seront fermés (la moitié, il est vrai, rouvriront sous une façade laïque) »
La séparation de l’Église et de l’État en Périgord. Pierre Pommarède. Pierre Fanlac éditeur. 1976. Périgueux.
1904 Fermeture du collège catholique.
1905 Séparation de l’Église et de l’État.
« Fin décembre 1905 la loi est promulguée  » désormais plus de budget des Cultes, plus d’évêques nommés par le gouvernement – le clergé cessera d’avoir rang officiel ».
« la séparation de l’Église et de l’État est consommée » Un état des lieux doit être fait. La loi a prévu que les biens mobiliers des églises feraient avant leur transfert aux associations cultuelles, l’objet d’un inventaire administratif ».
René Tenin a publié dans la revue des Amis de Sainte Foy le témoignage suivant, malheureusement sans donner ses sources
Amis de Sainte foy et sa région. cahier 2.1980. p 31, 32.
« Or, comme prêtre à la Noël 1904, j’arrive plein d’enthousiasme à Sainte Foy où je suis nommé vicaire. Le chanoine Nograbat étant curé, et l’abbé Labat, premier vicaire.
Dimanche de l’Épiphanie je monte en chaire pour la première fois… Quel trac!… Cela fînira bien par passer.
C’est la « grande époque », expulsion des congrégations… lois de séparation… les inventaires… que de souvenirs : lis sont tous là, dans mes tiroirs, presque jour par jour, avec ces chroniques de tous les journaux locaux, amis ou ennemis; peut-être un jour les sortirai-je pour faire revivre cette époque mémorable. Les jeunes pour­aient ainsi connaître les épreuves de l’Église au début du siècle et la forme particulièrement agressive et accidentée que la persécution prit à Sainte Foy et dans tout le canton, où des portes d’églises furent défoncées à coups de hache, des heurts entre la foule et les forces de police, les poursuites devant les tribunaux et les peines de prison.
Il y avait des résistants, en ce temps là.
Aujourd’hui, l’entente cordiale est revenue, et ma foi, il faut bien le reconnaître, que la persécution a été particulièrement bénéfique; jamais l’Église n’aurait pu subvenir à l’entretien des églises et des presbytères. Dieu fait bien ce qu’il fait… »
Henri Pecquinot, vicaire à Sainte Foy de 1904 à 1907.
Jean Michel Boudié écrit —
Il Au début de l’année 1906 les esprits des deux camps s’échauffent particulière­ment avec la campagne des inventaires consécutive à la loi de séparation.
De l’avis même de la préfecture, le canton de Sainte -Foy fut « le seul où la résistance fut organisée La municipalité n’y fut pas étrangère.
En 1906, on retrouve d’ailleurs des membres du conseil municipal au conseil de fabrique, dont le président est Numa Orry vieille figure catholique, ou au bureau des marguilliers.
Le remplacement du vieux curé foyer Nograbat par le directeur du collège catholique, plus jeune et plus ardent à la lutte, Frappier, n’est pas étranger à cette résistance dont il faut cependant retrouver l’origine dans cet acharnement catholique à rester maître d’une commune menacée par la montée républicaine et protestante.
C’est le 12 février, à 16 heures, que doivent se dérouler les inventaires à Sainte Foy. A 14 H., le tocsin rassemble les fidèles qui accourent dans l’église pendant que les badauds remplissent la place d’Armes. La neige tombe, les fidèles bien que frigorifiés se barricadent dans l’église – ils sont là plus d’un millier, – hissent un drapeau tricolore sur le clocher, – nationalisme oblige, – et attendent de pied ferme le receveur de l’enregistrement qui… prudemment ne se montre pas. Le sous-préfet en séance à la mairie a décidé de renvoyer les opérations au lendemain.
Tandis que LE NOVELLISTE souligne « la foi profonde et la courageuse ardeur des catholiques foyens; LA PETITE GIRONDE s’inquiète de ‘leur attitude farouche et provocatrice ».
En fait, l’inventaire, après discussion avec le maire de Sainte Foy, que l’on sent jubiler, a lieu à 4 H. du matin… aux flambeaux, spectacle original et pittoresque, qui a le mérite d’empêcher la situation de trop s’envenimer. L’inventaire du presbytère a lieu sans autre incident que la protestation de réserve formulée par le président des marguilliers.
C’est le domicile d’Ernest Flageol, le Conseiller d’Arrondissement républicain qui sert de quartier général et de lieu de séjour aux fonctionnaires chargés de l’inventaire et du maintien de l’ordre.
Les inventaires se poursuivent par ceux des églises de Pineuilh et Saint André et Appelles le 19 février….
… Les catholiques surplis et décontenancés à Sainte Foy, avaient réussi à s’opposer farouchement à chaque inventaire montrant par là leur force et leur détermination. Le 11 mars, à la gare de Sainte Foy, c’est une foule de plus de 2 000 catholiques qui attend le nommé Roucherie, condamné à 8 jours de prison ferme à la suite des incidents survenus à Saint Avit du Moiron et qui revient de purger sa peine. Il est accueilli en héros et le cortège s’ébranle en direction de l’église du village où le curé a organisé une messe solennelle… « 
Jean Michel Boudié. La vie publique à Sainte Foy La Grande au début du XXème siècle. p. 68 et suivantes.
1921 L’entreprise Léon Roqueflot restaure la première plateforme du clocher.
1922 L’entreprise Ferrier-Vincent refait toute la zinguerie pour 1 495,65 francs.
1932 Nouvelles réparations au clocher par Emest Gatineau entrepreneur char­pentier à Bordeaux. La ville emprunte 77 000 francs pour ces travaux.
J. Clary et J. Lagage, serruriers à Sainte Foy au 22 rue de la République, posent une croix neuve au sommet de la flèche.
1951 J.L.Chignaguet fils, couvreur à Rosières (commune de Pineuilh) remanie toute la toiture.
1994 La municipalité entreprend de nouveaux travaux de restauration de l’édifice. En particulier élus d’un siècle de fumée des cierges recouvre murs et voûtes. Un nettoyage s’avère nécessaire pour redonner éclat et lumière.
L.’architecte J. P. Errath dirige les travaux confiés à l’entreprise Cazenave. Les travaux dureront jusqu’en 1997. La charpente des cloches a été remise en état; des abat-sons protègent des intempéries. En 1997 des travaux imprévus permettent la remise en état d’un des clochetons en pierre du clocher qui représentait un danger certain.
1998 Le narthex est ravalé. La restauration de l’église est terminée.                                           L’adoration des rois mages.XVII siècle. auteur inconnu
                                                                           
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              Agonie de Jésus au mont des oliviers. auteur inconnu                                                                 La nativité.. Copie de Mr Bouny  exécutée vers 1851
 d’après le tableau du peintre José Ribera 1591-1652                               

                                Saint Louis disposant la couronne d’épines à la Sainte  Chapelle          
                                                                                                                                                           L’Assomption
                                                                                             Abraham sacrifiant Issac 
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ARCHITECTURE
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Regrettons qu’aucun dépôt d’archives ne possède à ce jour de dossier sur l’agrandissement du bâtiment et du clocher, en dehors de trois ou quatre plans.
L’ancienne église construite avec l’aide de Louis XIV utilise les mêmes matériaux que le mur d’enceinte de la ville. L’agrandissement de 1850 est perceptible au regard. Le travail est plus fin et utilise un matériau différent. La pierre est plus compacte et plus jaune. L’architecte est M. L’Abbé de Bordeaux.
Le bâtiment est en forme d’église-halle avec choeur et 2 chapelles latérales Il est construit à 3 vaisseaux dont un vaisseau central aveugle.
                              En gris les parties neuves, vue de la façade sud.
Le clocher qui mesurait 43 m atteint 62 m de haut après les travaux de 1886. En fait en utilisant les repères altimétriques et les analyses de l’Institut Géographique National le clocher ne culmine qu’à 57.30 m. Ne le répétez pas.
L’église avait une cave dont l’entrée (située dans la sacristie de droite) a été condamnée dans les années 1960.
Une curiosité : prenez le ruet à droite du porche, comptez 5 arcs-boutants Sur le 5ème remarquez la pierre de ré-emploi, en saillie, à 1.50 m au dessus du sol. Regardez le verso de la pierre côté église. Elle comporte une sculpture qui représente un morceau d’arc, peut-être issu du bâtiment précédent.
Clocher de 1851
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DECORATION
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La statuaire : L’exaspération de la pratique du catholicisme au XIX ème siècle engendre des dons nombreux. Les différentes représentations des personnages de la Bible ont été offerts pendant cette période. Les Statues sont en bois polychrome ou en plâtre moulé et peint, venant du commerce spécialisé en objets de piété. De facture très classique, ils se retrouvent dans la plupart des bâtiments religieux.
Plaque de marbre, à gauche de la porte :
« Vers 812, les bénédictins de Conques en Aveyron auraient bâti au confluent de la Dordogne et du Veneyrol (1) une église dédiée à Sainte Foy, qui était avant 1076 un lieu de pèlerinage fréquenté. Au XIII siècle les templiers (2) édifient une église sur l’emplacement actuel. En 1561 guerre de religion et destruction de l’église sauf le mur de façade ouest, la chapelle et les fonds baptismaux et sa tribune. Le 26 mai 1622 Louis XIII assiste à une messe sur les ruines et ordonne que l’église soit rétablie. Les dons de Louis XIV permettent au curé Andrault de compléter les travaux. En 1886 consécration de l’église par Pierre Mascaron, évêque d’Agen, dioscèse auquel appartint Sainte Foy jusqu’en 1802. De 1781 à 1850, projets d’agrandissement puis de reconstruction toujours différés. Le 16 août 1850 pose de la première pierre de l’édifice actuel par Henri de Langalerie curé, futur évêque du Saint. Curé d’Ars à Bellay. Le 28 septembre 1851, consécration de l’église par Mgr le Vesoux, évêque d’Agen en présence de SS le cardinal Archevêque de Bordeaux, m. L de Brugière étant maire. Dans l’autel reposent les reliques des saints Faust, Sulpicien, Bibiane, Foy. Le 4 octobre 1871, bénédiction du clocher reconstruit et des cloches Anne Foy et Jeanne Marie Louise par Mgr de Langalerie archevêque’d’Auch. Le 17 janvier 1876 SS le Pape Pie IX proclame Sainte Foy patronne de la ville. Le 12 octobre 1879, translation d’une insigne relique de Sainte Foy provenant de l’église de Conques. En 1933 restauration des sanctuaires (3). En 1943 restauration et mise en place des tableaux de maîtres du XVIII ayant appartenu à l’ancienne église par Henri Verdier, chanoine honoraire, curé doyen à l’initiative duquel ces lignes ont été gravées pour son jubilé pastoral. Henri Lamarque étant vicaire. Le 8 décembre 1945. »
Lorsque les moines de Conques arrivent on peut penser que le lieu possède déjà un édifice religieux.
L’état actuel de nos connaissances ne nous permet pas d’affirmer que les templiers ont construit le premier bâtiment.
Aujourd’hui les reliquaires sont vides…   

 

 

 

 

 

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                                           La fresque du coeur
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LES CLEFS DE VOUTE

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Lors de la restauration du plafond,  entre 1994 et 1997, le nettoyage a dégagé les sculptures moulées et peintes sur chaque clef de voûte. Ces clefs de voûte datent de l’agrandissement en 1850.
Les peintures ont été recouvertes d’un lait de chaux sur les conseils de M. Errath, architecte des bâtiments de France.
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LES VITRAUX
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LES RESSOURCES FINANCIERES DE L’EGLISE
Jusqu’en 1789 l’église foyenne vit :
– des dons
– de la vente des messes
– de la dîme ( un dixième des récoltes)
– des rentes que lui rapportent ses propriétés louées à des exploitants.
des revenus de ses propriétés qu’elle exploite ou des terres qu’elle, loue pour les exploiter elle-même.
La dîme disparaît avec la révolution.
La séparation de l’Église et de l’État en 1905 prive l’Église des revenus que lui versait l’État. Mais en même temps le transfert de la plus part des biens immobiliers à l’Etat soulage l’Eglise d’une charge d’entretien qu’elle n’aurait pu assurer.
Quels qu’ils soient, les revenus sont consacrés – à la pratique de la foi à l’aide aux pauvres et aux soins des malades – à l’enseignement.
Par exemple, dans les Archives municipales on trouve :
 » Bail à ferme du 4 juin 1770. De la commanderie de Saint Lazare de Betizy loué à jean Baptiste LA         , laboureur, pour 430 livres par an ».
« Paroisse de Pineuilh, lieu dit « la ladrerie’, location parle syndic des Pauvres de l’hôpital de la ville de Sainte Foy en Agenois à Mathieu Saleau, tisserand, pour 32 livres par an »
Voir le micro film S4812 dossier 18 des Archives départementales. Une copie est consultable aux archives municipales. (non catalogué).
« Terrier des reconnaissances consenties par plusieurs Emphytéotes; tant en faveur de messire Jean Baptiste Léglise, docteur en théologie, prieur et curé de la grande église, Notre Dame de Sainte Foy, qu’en celle de ses successeurs à l’avenir tenans la place de curé.
Retenues par Garrau, Notaire Royal, acceptées et faites par les soins de mr Jacques Mondin féodiste chargé de procuration du sixième octobre 1762.
Tableau des rentes dues au ci-devant curé de la ville de Sainte Foy suivant le terrier fait en 1762…
…Le paiement se fera en argent, ou en froment; en nicotine
Ce tableau recense 169 débiteurs répartis dans les communes alentours.
Archives Municipales. GG 73.36   
 L’ÉGLISE ET LA SANTÉ.
Très tôt , l’Église prend en charge la santé de la population et l’aide aux pauvres.
On trouve mention d’un hôpital du Saint Esprit à Sainte Foy dès 1278, à côté de « la maison forte » (« tour des templiers » aujourd’hui).
Entre 1540 et 1551 construction de « l’hôpital neuf’ à côté des Cordelliers ( approximativement la salle des fêtes).
En 1697 restauration de la chapelle de l’hôpital.
En 1778 le sieur Pierre Hyacinthe Paris revendique un terrain au lieu-dit « La Tapie », (commune de Pineuilh), une maison et une chapelle détruite par les huguenots.
« Un emplacement dans la ville de Sainte Foy sur Dordogne, ou était autrefois édifiée une chapelle vulgairement appelée la commanderie ». (« La tour des templiers).
Voir le micro film S4812 dossier 18 des Archives départementales. Une copie est consultable aux archives municipales. (non catalogué).
Histoire de l’hôpital de Sainte Foy La Grande. Prunis André, Vircoulon Jean. Amis de Sainte Foy. 1994.
Andrault, curé de Sainte Foy, avait récupéré ces biens en 1693 pour les cultiver pendant 40 ans environ.
L’hôpital vit des rentes de l’État, des dons, des subventions de la Jurade puis de la municipalité.
Les sœurs de Nevers sont mentionnées à l’hôpital en 1780. Elles y resteront jusqu’au XX ème siècle.
Il existera plusieurs cimetières.
– Le grand cimetière (celui qui est utilisé aujourd’hui).
– Un cimetière pour lépreux à proximité de la rivière ( que je n’ai pas situé). – Le cimetière des enfants fermé en 1775.
Il y eut des inhumations dans l’église. On peut supposer qu’il y en eut dans l’église des Cordeliers (présents à Sainte Foy dès 1343), La chapelle des Récollets, le couvent des Filles de la Foi, les chapelles des hôpitaux successifs.
Sur l’église et l’éducation on consultera avec profit le catalogue de l’exposition « l’enfant et le livre. Aspect du Pays Foyen au XIXème siècle ». Sous la direction de Jean Vircoulon. Amis de Sainte Foy et sa région / Musée du Pays Foyen. 1993.
 » Note sur les écoles de Sainte Foy au XIXème siècle. Tapuscrit non publié. Vircoulon Jean, Guesnon Marie Madeleine, Provain Danièle. Sainte Foy 1993. Consultable aux Archives Municipales.
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LE PRESBYTERE
1712 La municipalité achète une maison rue de la mer (rue Denfert-Rochereau) 1600 livres pour fournir un presbytère . Dénommée maison curiale en 1791.
1819 maison presbytérale est restaurée.
1822 M. Borderie vend un chai et un jardin, rue de la Mer, pour agrandir la cure
1827 M. Borderie vend deux maisons pour agrandir encore la cure.
1852 Restauration du bâtiment.
1916 Bail entre le maire Flageol et le curé Lamothe pour 120 francs par an.
1922 Restauration du bâtiment.
1925 Bail entre le maire Chastel et le curé Verdier pour 120 francs par an.
1928 Bail entre le maire Faucher et le curé Verdier de 600 francs par an pour la location.
1938 Bail entre le maire Bertin-Rouleau et Verdier Jean Marie pour 60 francs par an.
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LES STRUCTURES DE L’EGLISE CATHOLIQUE
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A.vant 1789 la France comporte 8 métropoles.
La métropole Aquitaine dirigée par l’archevêque de Bordeaux, est divisée en 11 diocèses (Agen, Angoulême, Périgueux, Poitiers, Saintes, Condom, Luçon, La Rochelle, Sarlat, Bazas et Bordeaux) dirigés par un évêque. L’archevêque assumant la charge du diocèse de Bordeaux.
Entre les diocèses de Bordeaux et d’Agen, le doyenné de Sainte Foy. Il se compose des paroisses de Sainte Foy, Saint Philippe, Pineuilh, Saint André de Cabeauze, Les Lèves, Appelles, Eynesse, Saint Avit de Soulège, Saint Quentin, Ca­plong, Ligueux, La Roquille, Riocaud, Margueron, Sainte Croix des Aigrons… de Saint Nazaire et de Saint Avit du Moiron, ces deux dernières rattachées au diocèse de Sarlat. En 1802 l’ensemble du doyenné est rattaché au diocèse de Bordeaux.
Aujourd’hui le diocèse correspond au épartement, la paroisse à la commune et le doyenné au canton. Le ministère est le territoire sur lequel exerce un prêtre, il peut comporter plusieurs paroisses.
Prêtre: celui qui a reçu le sacrement d el’ordre et qui peut dire la messe.
Curé: prêtre qui la responsabilité d’une paroisse
Moine: religieux membre d’une communauté religieuse (féminin: soeur)
Abbé; supéreiur d’un couvent d’homme, par extension tute personne qui porte l’habit écclésiastique (féminin: abbesse)
Vicaire: prêtre quia ssiste le curé pour administrer la paroisse.
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ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE LA REGION.
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Sous l’ancien régime:
                              Généralité de Guyenne
                                                              Election de Bordeaux
                                                                                             subdélégation  de Bordeaux
                                                                                                                   du médoc
                                                                                                                   de Libourne
                                                                                                                   de sainte Foy
                                                                                                                   de Bazas
                                                                                                                   etc
L’intendant, à la tête de la généralité, est appelé aussi commissaire de parti puis intendant du mulitaire, de la justice et de la police.
Chaque délégation est dirigée par un officier.
A partir de l’Assemblée Constituante:
                                                    Le département dirigé par le Conseil Général
                                                    Le district, appelé ensuite circonscription, dirigé par le député
                                                    Le canton mené par le conseiller général
                                                    La commune et son maire
Pour la justice, sous l’ancien régime, le Grand Sénéchal dirige la généralité de Guyenne. Il existe un tribunal d’appel ou « cour du Roi ».

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Merci à Claude Stroh pour ses magnifiques photos. Ce dossier est un résumé d’une plaquette (noir et blanc) éditée par le musée en 1998 et rééditée en couleur en 2005. Vous y trouverez un commentaire pour chaque photo, ce qui n’a pas toujours été possible ici, des documents supplémentaires et une bibliographie complète.

Précis de l’histoire religieuse des anciens diocèses de Bordeaux et Bazas. Dom Réginald Biron.Librairie Les Bons Livres. 1925. Bordeaux.