Préambule à destination des philatélistes et des historiens.
L’ensemble complet des marques et oblitérations postale n’a pas été traité : boites rurales, cachets à date, déboursé, taxes, convoyeurs stations, etc.) On se referrera utilement aux publications spécialisées (« feuilles marcophiles », Éditions Le Meilleur, et les publication d?Ascoflam). Les historiens consulteront aux archives municipales de Sainte Foy les séries G(3) 6, H2 (26) et N1 (1)que j?ai analysées.
La poste à Sainte Foy
En 1627 le pouvoir royal définit les premiers règlement et tarifs.
1718 le bureau de poste est dirigé par m. Andrault
Port payé
1828 taxé 3 sols 1842 cachet type 13, en vert, pour plus de lisibilité 2 trous
de purification utilisés en temps d’épidémie, port dû 3 sols
11 juin 1790 le maître de poste descend le courrier à Bordeaux par bateau.
8 août 1790, l’Assemblée Nationale adresse une lettre au Roi pour qu’il assure «continuation du service de la poste aux lettres, de la poste aux chevaux et des messageries».
29 août 1790 le Roi confirme que ces trois services sont séparés quant à l’exploitation mais réunis sous la responsabilité du commissaire aux postes nommé par lui-même.
Le département de la Gironde, créé le 4 mars 1790, s’appela département du Bec d’Ambès de 1793 à 1795. La France comportait alors 83 départements et celui de la Gironde/Bec d’Ambès était le 32 ème.
22 août 1791 une loi fixe le prix du transport des lettres, paquets, or et argent selon la distance, selon le poids et taxe de 1 sou les courriers sous enveloppe.
Le port est payé par le destinataire
En 1791 une relais de poste est créé à Ste Foy
19 octobre 1792 les électeurs du district de Libourne nomment le notaire Beylard titulaire du bureau des Lettres au détriment de la famille Bonnetou qui l’avait depuis au moins 70 ans.
8 mars 1793. les jurades 1792-1793 p 116
Aujourd’huy huit mars mil sept cent quatre-vingt-treize, l’an second de la République françoise, à Sainte Foy en la maison commune, le conseil général de la commune assemblé, considérant que les ennemis de la Révolution font dans ce moment les plus grands efforts pour exciter la guerre civile dans la République, que tous les points de ce département retentissent de dénonciations de conspirations tramées par les généraux de nos armées et liées avec les insurrections des départements frontières, considérant que le moment est arrivé de prendre toutes les mesures possibles pour reconnaître nos ennemis intérieurs, que celles même qui dans un temps de calme pourroient être prohibées par les loix, sont autorisées par la première de toutes les lois, celle du salut de l’Etat, dans un moment où il est peut-être à deux doigts de sa perte, arrête que toutes les lettres venant de l’étranger et de tout autre département que celui de la Gironde soit par courrier de ce jour, soit par ceux des jours suivants, à qui que ce soit qu’elles soient addressées, seront arr^tées, portées à la amison commune où le particuliers à qui elles appartiendront seront mandés, poue en être fait lesture en leur présence et celle des citoyens Baillet, officier municipal, Piocheau, procureur de la commune, Meymac et Gourgueil, notables, que le conseil général nomme commissaires pour faire l’ouverture desd. Lettres. Il nomme en outre les citoyens Bouchereau et Brian, officiers municipaux, commissaires pour faire lad. Arrestattion à la poste et transport desd. Lettres en la maison commune…
Troisième jour de la seconde décade du second mois de l’an 2 Jurades AN II p 28
Le conseil général, qui a vu une lettre écrite au corps municipal de 30 octobre dernier par le citoyen Brun de Villedieu, agent de l’administration des postes, qui dit que cette administration a décidé que le service des postes aux lettres de Mucidan à Bergerac seroit prolongé jusqu’à Sainte-Foy, mais pensant qu’il seroit plus avantageux que ce service fut divizé en deux parties et qu’un postillon vint directement de Mucidan à Sainte-Foy en passant par le Fleix, il invite la municipalité de Sainte-Foy à faire réparer le pont de la ville détruit il y a douze à quinze ans.
Sur quoy le conseil général, considérant qu’il n’est pas de son ressort d’ordonner une telle dépense aux fraix de la commune, considérant que l’usage de ce pont est également utile aux citoyens des paroisses du Fleix, Monfaucon, Fraysse et autres, a délibéré qu’au lieu de faire reconstruire ce pont aux frais de la commune il le sera au moyen d’une souscription volontaire à laquelle tous les intéressés tant de cette commune que de celles du Fleix et des environs seront invités à participer, qu’à l’égard de la forme à donner à ce pont et à la question de scavoir s’il sera reconstruit en bois ou en pierre il est renvoyé jusqu’à l’époque où le résultat de la souscription permettra de prendre un parti à cet égard et où les officiers municipaux des communes du Fleix, de Monfaucon et
autres qui y auront contribués seront invités à se concerter avec nous sur les moyens à donner à ce pont la plus grande solidité et de le construire avec le plus d’économie.
Arrête en conséquence qu’incessament lad. Souscription sera ouverte.
Jurades an II page 51
Aujourd’huy onze frimaire l’an 2 de la République françoise une et indivisible, le corps municipal de la ville de Sainte-Foy qui a vu la réquisition du Citoyen Lakanal, représentant du peuple, du jour d’hier aux autorités constituées qui sont sur la route de Bordeaux de faire escorter jusqu’à cette ville par deux gendarmes ou gardes nationaux à cheval la messagerie qui part aujourd’huy pour Bordeaux, attendu qu’il ne se trouve en cette ville de gendarmes et attendu que la messagerie passe dans ce moment et qu’on a pas le temps de chercher des chevaux, arrête qu’il sera au lieu de deux gendarmes montés quatre gardes municipaux à pied, en conséquence requiert le commandant de la garde nationale de cette ville de faire accompagner par quatre gardes nationaux de cette ville jusqu’à Castillon lad. Messagerie.
Jurades an II page 104
Aujourd’huy treize plûviose l’an 2 de la République françoise, le corps municipal assemblé, le citoyen Beylard, directeur des postes de cette ville, s’est présenté et nous dit être instruit qu’il s’est commis des infidélités ou méprises dans divers bureaux sur les lettres chargées, désirant constater d’une manière légale l’état où se trouveront ses paquets à l’arrivée et aux départs des courriers, requiert la municipalité de nommer deux commissaires pour assister à leur ouverture. En conséquence le corps municipal à nommé à l’instant les citoyens Lacoudré aîné et Vallet aîné qui seront tenus de se trouver à l’arrivée et au départ des courriers au bureau de poste de cette ville et de dresser prrcès-verbal des infidélités ou méprises qui auroit pû être commise.
Jurades an II page 182
Aujourd’huy onze floréal l’an 2 de la République françoize une et indivisible, le corps municipal, qui a vu l’invitation faire à la municipalité de Sainte-Foy par l’agent national du district de Bergerac de faire relever deux gendarmes delad. commune accompagnant et escortant la messagerie chargée de sept caisses contenant de l’argent momoyé appartenant à la République,
Requiert le commandant de la garde nationale de Sainte-Foy de fournir quatre hommes armés pour escorter lad. Messagerie jusqu’à Castillon et invite la municipalité de Castillon à faire relever lesd. quatre hommes et de faire continuer l’escorte pour lad. Messagerie puisse continuer sa route pour Bordeaux.
8 mars 1793 les directeurs des postes doivent fournir un mois après leur élection, un cautionnement en biens-fonds, égale à la moitié du produit net de l’année précédente.
La révolution va s’attacher à parfaire le système, en particulier en imposant à l’expéditeur le paiement de l’affranchissement.
En 1802 la France comporte 1439 bureaux de poste.
Entre 1800 et 1840 certaines lettres (en particulier venant de l’étranger) sont purifiées pour lutter contre la propagation de maladies infectieuse. Les lettres étaient trouées et soumises au vinaigre ou à la vapeur de souffre, et tamponnées pour la plus part (à partir de 1830).
En 1817 création des mandats postaux
En 1828 création des timbres à date au départ et à l’arrivée.
En 1830 organisation de la distribution à domicile dans les communes rurales.
Sainte Foy reçoit son premier cachet à date.
1842 type Ste Foix
1848 taxe 2 sols au tampon.
1846, port payé rouge
Le premier timbre de l’administration des postes entre en service le 1er janvier 1849.
1851 cachet type 15 obitération grille sur timbre
24 octobre 1851, m. Loreilhes démissionne de son poste de maître des Postes, Pierre Fray demande la place.
1854 cachet type 25, taxe double trait
En 1854 obligation de taxer toutes les lettres insuffisamment affranchies
8 octobre 1855 m. Laborie est mentionné comme facteur rural.
En 1859 autorisation d’envoyer des valeurs par la poste (bijoux, monnaies, titres,…) contre un supplément et la mention «chargé»
En 1871 la gironde devient le 33 ème département.
17 mars 1865 la municipalité , sous la pression des administrés, demande l’extension du réseau de lignes télégraphiques pa rl’ouverture d’un bureau télégraphique; ouverture éffective en 1868.
Pendant le siège de Paris :
Le ballon «Le Faidherbe» décolla le 13 janvier 1871 (117ème jour du siège) à 3H 3O du matin pour atterrir le même jour à 14 H dans la commune de Saint Avit de Soulège. Il transportait 60 kg de courrier qui reçurent des cachets d’arrivées des 14 et 15 janviers.
Une partie du courrier reçut un cachet «Bordeaux» type losange 532, une deuxième partie reçut le cachet «Foy La Grande», une troisième partie reçut un cachet de transit «Foy La Grande».
Fabriqué par la Compagnie de Aéronautes, le ballon de 2 000 m3 parcourut 577 km en 10 H 3O sous la responsabilité de Van Seymortier .Il amenait avec lui un passager mais surtout 5 chiens et 2 pigeons destinés à rejoindre les assiégés avec des messages.
tampon d’arrivée à Sainte Foy
mention manuscrite « par ballon monté »
tampon de départ
cachet d’arrivée à Dax 2 jours plus tard
En 1899, l’Etat prend le monopole du téléphone: ministère des Postes, Télégraphes et Téléphone.
1899 Création de la carte postale illustrée.
Jusqu’à la fin du XIX ème siècle il est difficile de déterminer l’emplacement de la poste, si ce n’est qu’elle s’installe dans la demeure des différents maîtres du Bureau des Lettres et qu’elle peut être rapatriée à la maison commune ou la mairie en cas de besoin.
1904 Origine Rurale (à peine visible à droite du cachet)
1884 cache type 18
Dès les années 1900 elle se trouve installée aux 46 et 48 de la rue Jean Louis Faure.
Le téléphone est mis en service le 15 novembre 1903.
1905 pose d’une boîte aux lettres supplémentaire, place des Victoires, sur l’immeuble Planteau (place Jean Jaurès).
1906 pose d’une boîte aux lettres supplémentaire à l’extrémité de la rue Périne (entrée de la rue Victor Hugo). M. Farges est nommé receveur des Postes.
Depuis l’origine la distribution du courrier se faisant plusieurs fois par jour, au fur et à mesure de l’arrivée des sacs postaux. Le 11 mai 1907 le première tournée quotidienne est supprimée. La troisième tournée sera supprimée le 21 mars 1937.
L’immeuble Malgat, en ruine après un incendie et devenu un dépotoir, est acheté par la municipalité en mai 1944.
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Sous le béton ,les arcades d’origine
En juillet 1948 l’administration des Postes, télégraphes et téléphone propose officiellement l’édification d’un nouvel hôtel des Postes.
Le 2 octobre 1951 la municipalité offre le terrain à l’administration. Le ministre approuve la convention le 14 décembre 1951.
Quelques années encore et l’hôtel des Postes est inauguré en 1960.
Anecdotes
vignettes crées en 1936 par le syndicat d’initiative à loccasion de la grande braderie
vignette créée en 1955 pour le sept centième anniversaire de la bastide
1905 cachet gare de ste Foy
1910 cachet ambulant-convoyeur ligne
la carte a été affranchie dans le train pendant
le transport
Hôpital temporaire
dès 1914 les blessés et convalescents sont
répartis dans la france entière, le Casino Rey
est transformé en hôpital temporaire
1937 le premier Daguin
ancêtre de la flamme publicitaire
1942
juin 1944
le Comité de la Libération investit Sainte Foy,
proclame la république et ordonne
la surcharge des timbres Pétain de 1.50 F.
Il existe 5 variétés de surcharge.
1947
grève de 1974
première flamme mécanique du bureau de poste 1957
1965 AME premier affranchissement mécanique publicitaire
Ici s’arrête l’évocation de la poste à Sainte Foy.
Une longue épopée, avec ses drames et joies. Depuis 2006 une partie de la poste (le tri) a quitté Sainte Foy pour Pineuilh et Bordeaux.
Tout est mécanisé, informatisé, mais le courrier n’arrive pas plus vite !